« Il faut qu’on parle des idées qui font leur place dans nos têtes comme un insecte creuse dans un tronc d’arbre.
Il faut qu’on parle de comment on finit un monde. C’est quoi les temporalités personnelles de la fin et les temporalités globales ?
C’est quoi les micro effondrements ? Est-ce que finalement on ne finit pas chaque jour un peu le monde ?
Il faut qu’on parle de la nuit et de la forêt comme deux espaces de frontière avec le magique et la réalité où l’on peut soudain négocier avec les limites. Provoquer la rencontre entre deux personnes, entre deux moments, ou entre deux mondes.
Il faut qu’on parle de ce qu’on fait exister en le nommant. Est-ce que le monde va s’arrêter si y’a plus personne pour voir qu’il s’arrête ?
Il faut qu’on parle, toustes les deux, cette nuit, entre les arbres et le feu, de comment on se sauve. »
À la tâche à venir (celle d'enterrer le monde) est une pièce constituée de trois tableaux mettant chacun en jeu un dialogue entre deux personnages, une nuit, dans une forêt. Oscillant entre encrage dans notre présent et regard vers le futur, ces trois tableaux questionnent tour à tour notre rapport à l'effondrement, au deuil et à la reconstruction du monde.
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